Jonas Kaufmann: Carmen (La fleur que tu m’avais jetée)

Jonas Kaufmann La fleur que tu m'avais jetée
Jonas Kaufmann en La fleur que tu m’avais jetée de la ópera Carmen en Londres, 2006

La fleur que tu m’avais jetée
dans ma prison m’était restée,
flétrie et sèche, cette fleur
gardait toujours sa douce odeur;
et pendant des heures entières,
sur mes yeux,
fermant mes paupières,
de cette odeur je m’enivrais
et dans la nuit je te voyais!
Je me prenais à te maudire,
à te détester, à me dire:
pourquoi faut-il que le destin
l’ait mise là sur mon chemin!
Puis je m’accusais de blasphème,
et je ne sentais en moi-même,
qu’un seul désir, un seul espoir:
te revoir, ô Carmen, oui,
te revoir!
Car tu n’avais eu qu’à paraître,
qu’à jeter un regard sur
moi pour t’emparer
de tout mon être,
ô ma Carmen!
Et j’étais une chose à toi!
Carmen, je t’aime!

Traducción:

La flor que me tiraste
en la prisión, aún marchita,
conmigo estuvo,
esta flor mantenía su dulce perfume.
Y por muchas horas,
sobre mis ojos,
con los párpados cerrados,
de ese perfume me embriagué
¡y en la oscuridad tu rostro veía!
Y me encontré maldiciéndote,
odiándote, y diciendo para mí:
¿Por qué el destino quiso
que te cruzaras en mi camino?
Luego me acusé de blasfemia
y no sentía en mí
más que un deseo, una sola esperanza:
¡Verte otra vez, Carmen!
¡Sí, verte otra vez!
Solo bastaba que aparecieras,
que sólo me miraras y
de mi ser entero
tomaras posesión.
Oh, mi Carmen:
¡soy tuyo!
¡Carmen, te amo!

Comparte: